
Bonjour à vous,
Voici le deuxième épisode de podcast sur l’intelligence artificielle. J’ai découpé ce podcast en 3 épisodes parce que le sujet est complexe et qu’il y a beaucoup de choses à dire. Je sais que les étudiants sont souvent en difficulté quand ils tombent sur ce thème pendant leurs examens et c’est pour cela que je vous le propose.
- Dans le premier épisode, je présente et je définis l’intelligence artificielle. Je donne aussi des exemples de son usage, comment moi je l’utilise, comment on peut l’utiliser en classe.
- Je parlerai dans l’épisode d’aujourd’hui des gens qui travaillent pour l’IA et aussi des problèmes liés à son utilisation.
- Dans le dernier épisode, j’aborderai la question du travail en essayant de comprendre si l’IA nous volera nos emplois.
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Trop difficile? Vous avez encore besoin de la transcription pour bien comprendre? La voici:
Bienvenue dans ce deuxième épisode consacré à l’intelligence artificielle.
Comme je disais dans le premier épisode, si vous préparez un examen de français, comme le DELF par exemple, c’est un sujet qui peut vous intéresser et surtout vous être utile. C’est un thème qui tombe parfois dans les examens et les candidats sont souvent en difficulté, principalement parce qu’ils n’ont pas d’idées. Donc écoutez bien ce qui va suivre, j’espère que ça vous donnera de l’inspiration.
La dernière fois, je vous ai parlé de l’intelligence artificielle, de son usage en classe et du lien entre l’utilisation de l’IA et la capacité de réfléchir et de mémoriser. Aujourd’hui, je vais vous parler de quelques travers de cette technologie et des risques qu’elle implique.
L’intelligence artificielle peut être appliquée à plein de domaines différents. Je ne compte plus les publicités vantant une formation pour utiliser l’IA pour créer mon cours à ma place, pour gérer mon agenda professionnel, pour augmenter mes ventes et j’en passe.
Mais j’ai également entendu des personnes utiliser cette technologie, et je parle ici d’intelligence artificielle conversationnelle, comme d’un psychologue ou un assistant personnel. Il y a des gens qui ressentent le besoin de parler de problèmes personnels mais n’osent pas aborder le sujet avec leurs proches, ils n’ont pas le courage d’aller voir un professionnel non plus et confient leurs problèmes à Chat GPT. Évidemment, l’IA peut se baser sur beaucoup de données que l’on peut trouver en ligne, sur des recherches etc pour répondre à des questions comme « je suis trop stressé à cause de mon travail, que dois-je faire ? » ou encore « comment récupérer mon ex ? ». J’ai lu le cas de personnes seules, qui n’ont pas d’amis, personne à qui se confier et discutent simplement avec l’IA pour avoir une conversation et passer un bon moment.
Mais peut-on tromper la solitude avec une machine ? Peut-on confier sa santé mentale à un algorithme ?
Par ailleurs, toutes nos requêtes, tout ce que l’on demande, tout ce que l’on confie à l’IA – mais ça, ça vaut aussi pour Google soit dit en passant – où vont toutes ces informations personnelles ? A qui sont-elles vendues ? Qui peut les utiliser ? Je pense que l’outil peut être utile ou intéressant mais jusqu’à un certain point et qu’il ne faut pas oublier que derrière la machine, il y a aussi des personnes, des groupes financiers, des intérêts et pas des amis emplis d’empathie.
D’ailleurs, qui se cache, si on peut dire ça, derrière l’IA ? Il y a ceux que l’on appelle les travailleurs du clic. L’IA c’est juste une machine, elle ne sait rien si on ne lui explique pas, elle a besoin qu’on lui donne les informations pour se débrouiller toute seule. Vous avez peut-être déjà vu ces pages sur internet où vous devez montrer que vous n’êtes pas un robot et où on vous présente une grille de 9 photos en vous demandant de cliquer sur toutes les photos qui représentent une voiture. Eh bien, ce genre de choses, ça sert à alimenter l’IA, à lui apprendre à reconnaître une voiture, même cachée, même au loin.
Derrière cette technologie formidable, il y a des personnes, comme vous et moi, qui travaillent des heures derrière un écran et cliquent, cliquent, du matin au soir pour un salaire dérisoire. Ils sont payés à la mission, sans aucune garantie, ils sont souvent basés dans des pays du Sud, au Kenya par exemple, mais il y a aussi des personnes dans les pays du Nord qui l’utilisent en complément de revenu ou pour pouvoir travailler en ligne.
Ces travailleurs doivent étiqueter des images, par exemple, donc les classer par catégories. Et cela inclut les images violentes, les cadavres et autres choses que personne ne voudrait voir. Ces personnes ne bénéficient pas de soutien psychologique et sont confrontées à des images extrêmement choquantes. Il est certainement utile que cette mission soit accomplie, que les images soient triées, ne serait-ce que pour modérer les contenus et éviter que ce type d’images se retrouvent sur les réseaux sociaux par exemple. Mais peut-on payer quelqu’un quelques dollars et lui demander de faire cela, sans lui fournir de contrat de travail, de couverture sociale, de droit à la retraite ni de soutien psychologique ?
Le dernier point que j’aborderai dans cet épisode est celui de la consommation d’énergie. On se rend facilement compte que l’on consomme de l’énergie quand on laisse les lumières allumées dans une pièce vide, quand on utilise le four ou la machine à laver par exemple, mais on ne réalise pas qu’il faut beaucoup d’énergie pour utiliser internet. Tout ce que l’on fait, tout ce que l’on cherche en ligne, cela représente des données, qui voyagent dans des câbles, qui sont stockées dans des serveurs. Et ces « data centers », qui sont un peu, on va dire, comme des maisons remplies de disques durs d’ordinateurs qui fonctionnent jour et nuit, chauffent et il faut les refroidir. C’est comme s’il y avait des maisons avec plusieurs climatiseurs allumés 24h sur 24 toute l’année. La technologie reste intéressante, mais l’utiliser à outrance, c’est consommer beaucoup d’énergie donc peut-être qu’il faudrait ne l’utiliser que dans certains cas, quand c’est vraiment nécessaire. Mais ça c’est une chose difficile à définir précisément.
Dans le dernier épisode de cette série, je vous parlerai du travail. L’IA est incontournable aujourd’hui et pourrait remplacer plusieurs métiers. Doit-on en avoir peur ?
Et vous, Bous utilisez l’intelligence artificielle pour votre travail ou pour votre vie privée ? La transcription de ce podcast est disponible sur mon blog. N’hésitez pas à poster un commentaire pour donner votre opinion sur l’intelligence artificielle.
Suite au prochain épisode…